“Les enjeux écologiques sont aujourd’hui largement partagés et diffusés au sein de la population”, déclare le BVP, Bureau de vérification de la publicité, dans le préambule de sa charte d’engagement et d’objectifs pour une communication écoresponsable, en avril 2008. Mais il y a encore loin de la prise de conscience aux actes.
Nous n’avons jamais autant roulé, jamais autant consommé, jamais autant pollué. La production de CO2 n’a même pas commencé à se stabiliser. Un questionnaire mené récemment par la mairie de Bordeaux fait apparaître que si tous les êtres humains vivaient comme nous, il fau- drait deux planètes pour satisfaire nos besoins.
Si l’on en croit les spécialistes, quasi unanimes – et je les crois -, nous avons devant nous un impératif vital : diminuer drastiquement la production des fameux GES (gaz à effet de serre) tout en prenant le virage de la fin du pétrole abondant et bon marché. En clair, il s’agit de changer le monde. Et, cette fois, pour de vrai. Pas comme en 68.
Face à ces enjeux, dans un monde totalement imprégné par la communication, la place et le rôle des communicants seront déterminants. Ils sont – par définition – au cœur des enjeux, coincés dans les contradictions de notre société. Il leur faut sensibiliser, informer, comparer, changer et faire changer les comportements. Dans les entreprises ou dans les collectivités, ces missions seront de plus en plus com- plexes et tiennent de la quadrature du cercle.
Comment alerter sans inquiéter ? Comment prévenir sans contraindre ?
Comment commercer, produire et vendre en polluant moins ?
En partenariat avec l’Ademe, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’Apacom a élaboré une charte d’engagement des agences de communication responsables, signée début avril par cinq premières agences aquitaines. Ses exigences, loin de constituer un handicap, peuvent ouvrir de nouvelles solutions créatives qui donnent des atouts vis-à-vis de leurs clients.
publié dans Objectif Aquitaine, septembre 2008