C’est un beau défi, passionnant et mobilisateur qui se présente aux communicants publics en général et territoriaux en particulier. Les collectivités publiques, mais aussi les établissements qui en dépendent ou les regroupent (les fameuses intercommunalités), ont devant elles une mutation d’une ampleur sans rarement vue. Or notre système est peu habitué aux (r)évolutions depuis … la Révolution ; plus sérieusement, le chantier est sans doute aussi important que la refonte de l’administration et de l’action publique menée dans les années 50/60. C’est un enjeu à la fois d’efficacité, de crédibilité et aussi de productivité (n’ayons pas peur des mots) des services publics.
Pour réussir ces mutations dont les plus visibles seront les regroupements de région et leurs nouvelles dénominations, il ne sera pas suffisant mais en tout cas nécessaire de réussir sa communication, tant en interne (pour l’explication des enjeux, le partage des objectifs, l’accompagnement des organisations) qu’en externe (mieux informer les citoyens, mettre en valeur les démarches). Autant dire que les communicants territoriaux sont appelés à y jouer un rôle crucial.
Le sujet inquiète un peu et intéresse beaucoup. Comment s’y prendre ? Comment acquérir et partager une culture de l’adaptation compatible avec l’universalité et solidité des services publics ? Ce sera le thème des travaux des 5e rencontres interrégionales des communicants publics les 21 et 22 mai 2015 à Toulouse titrées « réformes, crises, incertitudes : place à la communication publique ». Durant deux jours j’y animerai un atelier sur les services aux publics et la relation aux usagers, avec le témoignage de Maryanne Warnet, dircom de la ville de Mont-de-Marsan. Les (nombreux) participants annoncés travailleront également dans d’autres ateliers sur les relations humaines au coeur de la communication, l’identité des (futurs) territoires, et le travail en coopération et en en réseaux.